Le début du combat
Avant
le combat
Le
tachi-ai
Le
déroulement du combat
Le
systeme du playoff
Règle
des blessures
Les
prix spéciaux et Kin-boshi
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Avant le combat
c'est un étrange ballet qui rythme la préparation de chaque combat.
Ce rituel, très strict, issue des pratiques religieuses shintoïste
qui sont très liées au sumô, est répété systématiquement avant chaque
combat et permet principalement à chaque lutteur de se préparer
mentalement au choc. Pour ceux qui n'ont jamais assisté à un combat
de sumô, il faut savoir que l'affrontement est souvent extrêmement
bref, quelques secondes quelquefois, et que la préparation mentale
est presque plus importante que la préparation physique et technique
au combat.
La préparation
durait jusqu'à 10 minutes il y a 100 ans, moins chez les autres
catégories, et a été progressivement réduite à 4 minutes pour les
Makuuchi,
3 pour les jûryô,
et 2 pour les Makushita pour s'adapter aux exigences de la programmation
du direct radiophonique puis télévisuel.
A l'appel de
leur nom, chaque lutteur monte sur le dohyô, salue son adversaire,
puis retourne dans le coin du dohyô qui lui est assigné et exécute
un premier shiko,
exercice d'assouplissement consistant à prendre appui et sur une
jambe, les deux mains sur les cuisses et un peu penché en avant,
à relever l'autre jambe sur le coté le plus haut possible puis à
la laisser retomber en frappant le sol avec le pied le plus fort
possible. Chaque lutteur le fait deux fois en changeant de jambe.
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Le
shiko
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shikara-mizu
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Pendant ce temps,
une annonce par haut-parleur reprend les informations lancées par
le yobidashi, mais en japonais " normal ".
Au pied des
coins du dohyô, deux lutteurs les attendent : c'est le vainqueur
du combat précédent d'un coté, et le participant au combat suivant
de l'autre coté. Accroupi dans chaque coin, les deux lutteurs en
lice recoivent des autres lutteurs une coupe d'eau spéciale (shikara-mizu)
servie dans un petit récipient en osier. L'eau est puisée dans un
grand seau en bois au pied du dohyô. Après s'être rincé la bouche
avec, ils recrachent discrètement l'eau puis s'essuient avec une
feuille de papier tendue par les autres lutteurs. A la fin de l'opération,
celui qui a déjà fait son combat retourne en coulisse, et l'autre
revient s'asseoir sur le coté.
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Les deux lutteurs
sur le dohyô prennent alors une poignée de sel dans un petit panier
au coin, se retournent et, ensemble, jettent cette poignée sur le
sol argileux de manière plus ou moins énergique avant d'avancer
vers le centre. Les deux lutteurs vont alors simultanément effectuer
un chiri-chôzu
: chacun, accroupi face à son adversaire, va étendre ses bras à
l'horizontale de chaque coté, paume vers le haut, puis retourne
ses paumes vers le bas avant de replier ses bras. Le chiri-chôzu
est souvent présenté comme un manière de prouver à son adversaire
que le combat se fera à main nue, sans arme ou autre objet.
Les deux opposants
se retrouvent alors face à face pour la première fois avant le combat,
et on sent déjà un affrontement psychologique terrible entre les
deux hommes basé sur le regard..
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Le
rituel d'avant match n'est pas encore fini ! Les deux lutteurs vont
revenir deux fois dans leur coin, effectuer encore un ou deux shiko,
balancer une poignée de sel sur le dohyô à chaque fois qu'ils reviennent,
et se fusiller du regard lorsqu'ils se retrouvent face à face. A chaque
fois, le gyogi
leur signale avec le gunbai
que le combat ne commence pas encore. Chaque lutteur appuie sa motivation
par de vigoureuses et retentissantes claques sur ses cuisses ou ses
épaules lors du retour au coin.
Enfin, les deux
opposants se font face, accroupis derrière les shikiri-sen, les
marques blanches au sol qui délimitent la place des lutteurs. Le
gyogi
relève son éventail face à lui entre les lutteurs, signifiant enfin
que le combat peut commencer. Dès que les deux lutteurs auront posé
ensemble leurs deux poings sur le sol, le combat commence, et ils
vont se jeter l'un sur l'autre avec la plus puissante poussée possible
dans le but de déséquilibrer leur adversaire.
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